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Torres del Paine : le trek incontournable du Chili

Au Chili, il y a un trek incontournable si vous aimez la montagne et le grand froid : Le Torres del Paine. Se trouvant dans la partie sud du Chili, il saura certainement vous émerveiller.

Si vous souhaitez le parcourir, vous pouvez le faire de deux manières différentes :

1- Le petit circuit nommé le «W» qui peut être effectué sur trois ou quatre jours.

2- Le grand circuit nommé le «O» qui est parcouru en dix jours

Me concernant, j’avais commencé mon Road Trip en Amérique du Sud par la ville la plus au sud du monde, Ushuaïa. Un nom qui a fait rêver tant de français à travers l’émission de notre cher Nicolas Hulot.

Après cinq jours au bout du monde, j’ai rejoint la ville de Puerto Natales d’où s’organise les départs pour le trek de Torres del Paine. Ce trek était pour moi, l’un des incontournables sur mon chemin, je voulais donc accomplir le grand circuit.

Lorsque je suis arrivé à Puerto Natales, je me suis rendu dans mon auberge d’où j’ai pu planifier mon parcours avec le propriétaire.

Chose que je ne savais pas, pour faire le Torres del Paine, il est important de réserver à l’avance les emplacements pour le camping via le site web : www.parquetorresdelpaine.cl/en

J’ai été donc très surpris quand j’ai vu que les campings étaient complets pour la plupart. Avec le propriétaire de l’auberge, nous avons regardé attentivement les disponibilités et il était possible pour moi de faire le Torres del Paine mais en six jours au lieu de dix jours.

Je devrais donc parcourir trente kilomètres par jour. J’ai hésité un moment en me demandant si j’en serais capable… Et j’ai finalement décidé de relever le défi.

Une fois les campings réservés, j’ai loué une tente à l’auberge où j’étais et j’ai préparé mon sac en m’approvisionnant en nourriture et bières (3L de bière…). Pour l’eau, il suffit simplement de boire celle de la rivière qui est pure étant donné qu’elle vient des glaciers.

J’ai laissé une partie de mes affaires à l’auberge pour ne pas avoir trop de poids, mais au final j’ai démarré mon trek avec 23kg sur le dos…

A noter que toutes les auberges proposent des services de locations de tentes, de duvets, etc… Et elles gardent vos affaires le temps du trek.

Le budget quotidien pour mon trek était de 28€ (en comptant la location de matériels, les campings, la nourriture et les bières…).

Je commence doucement mon trek avec un étape de douze kilomètres. Je découvre le climat changeant de Torres del Paines. Je suis sous un soleil de plombs, cinq minutes plus tard je me retrouve sous le pluie, puis le grand froid et de nouveau la chaleur…

J’apprends à observer les éléments autour de moi pour essayer d’anticiper au mieux les éléments naturels. Le plus dangereux au cours du Torres del Paine, c’est le blizzard. Il arrive en quelques minutes, et il n’est plus possible de voir à plus d’un mètre devant soi. Il est recommandé de se réfugier dans une forêt ou de descendre en altitude le plus rapidement possible. Si cela n’est pas possible, il est préférable de rester sur place car il y a des risques de tomber dans un précipice… Mais n’ayez pas peur, cela fait parti de l’aventure et ça se gère !

Le deuxième jour, je commence à marcher à six heures du matin jusqu’à dix-huit heures. Mon sac à dos est très lourd, et j’ai terriblement mal aux épaules. Alors que j’avais prévu de boire une bière par jour, je décide d’en boire trois pour vider au maximum mon sac.

Le troisième jour, la météo n’est pas terrible. Il y a de forte chute de neige. Je me lève à six heures, mais les autorités nous empêchent de partir avant neuf heures du matin car nous devons franchir la partie la plus difficile du Torres del Paine : El Paso !

Quatre heures de montée… Mes épaules sont trop douloureuses, je décide de mettre tout le poids de mon sac sur mes hanches.

Une fois le sommet franchi le ciel se dégage pour laisser se dévoiler l’immense glacier Grey. Une vision impossible à décrire avec des mots. Le glacier recouvre tout mon champ de vision, il est au-delà du terme «immense» ! Je me sens plus que petit.

Les quelques personnes qui étaient parties en même temps que moi le matin s’arrêtent pour manger. Étant donné que j’ai du retard, je dois continuer ma route. Je me retrouve seul dans la montagne face à cette immense glacier. Je me rappelle qui j’étais avant de commencer mon tour du monde et tout ce que je voulais vivre comme aventure, mais cette sensation était bien au-delà de ce que j’avais pu imaginer.

J’arrive à la tombée de la nuit au camping, juste le temps pour moi de monter ma tente, de me glisser à l’intérieur, de manger et de finir mes bières…

Le lendemain, le chemin est en descente. Alors que les jours précédents j’étais seul, je me retrouve sur la portion correspondant au circuit «W» où se trouve la majorité des randonneurs. J’arrive en début d’après-midi sur le camping Francés à mi-parcours du circuit W. Je monte ma tente et je laisse mon sac à dos à l’intérieur pour me rendre au point de vue Britanico sans mon sac. C’est un point de vue que l’ensemble des montagnes de Torres del Paine. Au cours de cette randonnée, vous pourrez voir et entendre sur le côté des avalanches (rassurez-vous, elles sont loin du chemin).

Dix minutes après mon arrivée au point de vue, le blizzard arrive, je dois me rendre directement dans la forêt la plus proche. Je me retrouve à l’abri.

Une fois le blizzard passé, je reprends mon chemin en direction de ma tente pour y dormir.

Le jour suivant était sans doute l’un des plus dur. Mon corps commence à être épuisé. Mes vêtements sont humides et avec le froid cela devient difficile. Mes chaussures sont trempées et avec les kilomètres que je parcours la partie supérieure de mes pied frottent contre les chaussures et me font des brûlures.

En fin de journée, la neige tombe en abondance et je suis au bout du rouleau. Je suis seul. Et pourtant je suis heureux. Je dépassais une nouvelle limite de moi-même. J’étais vidé mais fier de moi !

Je me monte ma tente et la neige ne s’arrête pas. Je me glisse à l’intérieur. J’ai jamais eu aussi froid. La température descend à -10°C et toutes mes affaires sont humides. Je n’arrête pas de trembler et je décide de sortir la couverture de survie.

Je lis la notice… J’apprends qu’il y a deux faces sur les couvertures de survies. La partie dorée doit être à l’extérieur pour protéger du froid (si l’on souhaite se protéger de la chaleur, il faut mettre la partie argentée à l’extérieur). Heureusement que j’ai lu ce petit papier…

Je dors par tranche de vingt minutes… J’ai dû dormir une ou deux heures en tout.

Dernier jour, et le plus important. Je me réveille à cinq heures pour me rendre aux célèbres tours que tout le monde souhaite voir… J’espérais voir le lever du soleil et une lumière incroyable… Au final, il y a un brouillard incroyable et je ne vois même pas les tours…

Nous sommes dix devant ces tours sans pouvoir les voir. Un homme se met à genou et demande sa copine en mariage. Cela nous réchauffe le cœur à tous 😉

Huit heures, il est temps pour moi de rentrer. J’ai encore cinq heures de marche pour finir la journée. Mes pieds me font mal. Mais je n’ai pas le choix, je dois rentrer !

Je pense à un bon repas chaud, à une bonne douche chaude et à une bonne nuit dans un lit.

Au final, je rentre à seize heures sur Puerte Natales, et je partage mon expérience avec les autres voyageurs qui se préparent pour le trek.

Torres del Paine était un incontournable de mon voyage, et c’est devenu l’un des moments les plus importants de mon tour du monde. Cela restera le trek où j’ai dépassé mes limites et où j’ai appris énormément sur moi-même.

RTG
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